Teoula, voyage en famille autour de l'Atlantique

Vinales, parJuliette

27/05/2009 11:26

De Las Terrazas à Pinar del Rio



Papa a trouvé une voiture, ouf. Nous allons partir pour Pinar del Rio, à cinq heures de route d’ici…-pas- ouf… Un casse-croûte préparé comme on pouvait : sandwichs jambon pour tout le monde, jus, et pour le dessert, papa s’est fait plaisir… cinq petits gâteaux (qui avaient une couleur jaune fluo ! Du genre curry trop cuit !) qui rendaient leur jus dans la voiture ! L’horreur ! Résultat : une voiture de loc’ prise avec des coussins gris, et rendue avec des coussins jaune flash…

Enfin, voilà notre chemin terminé, nous avons les jambes et les fesses en compote…Mais, les yeux grands ouverts, nous découvrons avec une agréable surprise le petit village de Vinales.


Vinales (prononcé « Vignalès »)



Vinales est un des nombreux petits villages de Pinar del Rio, mais, contrairement aux autres, il surplombe la vallée de Los Ingenios, et offre un paysage à couper le souffle aux quelques touristes passant par là. Nous empruntons l’allée principale pour rejoindre notre « casa particulare », autrement dit « logement chez l’habitant ». Un monsieur en bicyclette nous fais signe de le suivre. Papa démarre la voiture, tout en suivant notre guide, et tente tant bien que mal d’éviter toutes les charrettes et les « touks-touks » (les « touks-touks » sont des moyens de transports typiquement cubains. Ce sont des vélos, aménagés de façon à pouvoir accueillir deux personnes à l’arrière. Certains sont décorés de façon très originale, et d’autres pas du tout…) déambulant tranquillement dans les rues. Nous découvrons, au bout d’une rue aux milliers de panneaux « Viva Fidel y Raul », ou encore « Socialismo o muerte » (…charmant !) une mignonne petite maison, aux volets en bois décorés de motifs végétaux, où nous accueille une femme aux cheveux courts et teintés…(d’ailleurs, elle n’a pas l’air très sympa…plutôt intéressée). Il paraît que cette dame est la femme de notre « guide », qui se nomme Luis. Ils partagent ensemble le revenu de la casa.

Bref, Luis nous ouvre un portail en fer forgé vert émeraude, qui nous mène à un petit jardin très joli, avec de l’herbe (et de la vraie !) pour une fois… D’un côté, une –plutôt- grande maison, de l’autre, deux maisonnettes aménagées pour nous : ce seront nos logement pendant 4 jours. Toute la famille décharge les valises, et les rangent dans nos deux maisons. Une valise à la main, je traverse le petit chemin de pierre qui sépare les habitations. Bien sûr, je ne regarde pas au bout du chemin, et j’entends un grognement, qui se transforme en un aboiement puissant. Je sursaute et me retourne. Un énorme show-show me regarde, la langue bleue tirée et la tête penchée.
« Mailo, chut ! » crie sa maitresse, de leur cuisine. Alors ce chien qui ressemble à un lion s’appelle Mailo… (prononcé « Maïlo »). Moi qui aime les animaux, je me dépêche de déposer la valise dans la chambre, et je m’approche de lui. Il remue la queue, tourne en rond (petite précision : il est au bout d’une chaîne !). Sa belle couleur rousse scintille au soleil, sa queue en panache fouette l’air joyeusement, et ses beaux yeux noisette me fixent malicieusement. La rencontre qui s’en suit sera bien chaleureuse, et je me trouverais un ami pendant ces quelques jours au village.



Nuit d’enfer à Vinales



Vous voulez savoir comment passer une nuit horrible…et blanche ? Et bien, suivez l’équipage de Teoula, et vous saurez tout de ce mystère !

La nuit fraîche a terminée sa course avec le soleil, et le remplace pendant une douzaine d’heures… Nos paupières se ferment toutes seules, après ce dîner très copieux que nous avons pris « chez nous ». Jeanne, Colin et moi nous glissons tranquillement dans notre lit douillet et  bordé, pendant que papa et maman en font autant de leur côté. Nous nous endormons vite fait bien fait, après cette journée de voiture épuisante (il devait être 20 heure à ce moment là). Vers 21 heure, une boîte de nuit située sur la place principale se met à crier de tout son soul du reggaeton, musique branchée cubaine. HORREUR ! Nous nous réveillons tous en sursaut, au son criard de ces enceintes géantes qui gonflent tout le village (y compris nous, nous sommes dedans, je vous rappelle…). La musique ne cessera que vers minuit…pendant tout ce temps, nous avons eut le temps de passer une deuxième journée ! (Bien courte, ma fois, mais qui a suffit à nous énerver au point de gueuler en direction de la place…zinzin, non ?!) Papa a eut assez de temps pour lire son troisième et dernier livre, maman aurait eut le temps de se laver quatre fois (mais elle ne l’a pas fait…) et Colin aurait eut le temps de construire cinq énormes yachts en lego… Moi, j’aurais eut le temps de peindre quatre dessins, et Jeanne de réciter dix fois d’affilé sa « tirade des nez »…

Enfin ! La musique a cessé, et nous nous empressons de nous rendormir pour de pas être complètement crevés le lendemain. Et, coup de chapeau, à 6 heures du matin, une trompette nasillarde sonne les six coups, suivit d’un discours au micro… MAIS POURQUOI AU MICRO ?! Et pourquoi NOUS ? Oh, mon Dieu ! Comment est-ce que tout ces gens, autour de nous, réussissent à dormir ?
Par « habitude », nous apprendra la femme de Luis… Et elle nous apprendra également que le coup de trompette était destiné à marquer le début de la semaine de la culture, et ne devrait normalement pas se produire les soirs suivants…« normalement »…Espérons !

Heureusement, notre dame avait dit vrai, et nous dormirons d’un sommeil de plomb le soir suivant…



Ballade à cheval (ou devrais-je préciser « ballade à dos de canassons ! »)



Un beau soleil rouge se lève sur le petit village, annonçant une belle journée…Maman a prévu une ballade à cheval dans la vallée, pour rejoindre une grotte et une piscine naturelle. Bonne idée, n’est-ce pas ? Enfin, notre mine s’allongera dès que nous verrons que les « chevaux » sont en fait des têtes de mules, et la mienne encore plus, car papa et maman ne se sont pas gardés de préciser que « je savais déjà monter à cheval » (j’ai fait des cours d’équitation avant de partir)…Résultat : c’est moins qui ai eut le plus têtu des quatre (il y avait quatre chevaux pour cinq…Papa et Colin se partageait « Pacha », Maman « Pancho», Jeanne « Maolo», et moi... « Rickie Martín »…-attention, pas José Marti !-) Notre guide montera lui aussi un canasson, mais il avait des éperons…Respect ! Nos chevaux sellés, -très mal, j’avoue- nos étriers très mal –aussi- réglés (celui de Jeanne pendouillait dans le vide), les rênes complètement lâches (c’est ce que nous disait le meneur…) et un mini-bâton en guise de cravache (j’en ai eut bien besoin !)…Vous l’aves deviné, ça promet !

Les quelques heures de prise en main des chevaux étaient de la rigolade, comparé à ce qui s’en suivait…Une chaleur accablante s’abattit sur nos casquettes à partir de 10 heure, et ne nous lâcha plus… Derrière mes lunettes de soleil pleines de buées, j’aperçois un paysage magnifique : nous sommes entourés de champs de tabac aux feuilles vertes menthes, et de champs de cannes à sucre au loin, formant une rangée de plumeaux précédée d’une lignée verte… un sentier de terre battue nous mène jusqu’à une cabanette au toit de palme. Nous mettons pied à terre, les jambes flageolantes et les fesses mo-molles…  La cabane se révèle être le local d’une petite plantation de tabac et de cannes à sucre. Une paysanne plutôt forte nous accueille, et nous propose du jus de canne à sucre tout frais, dont elle vient d’en extraire le jus sous nos yeux (elle utilise une machine spéciale manuelle, qui compresse la canne et récupère le jus dans un récipient). Nous buvons poliment, mais le jus est infect ! (attention aux effets secondaires !) C’est une espèce de mélasse vert olive au goût sucré, mais pâteux…beurk ! Et vous, cette boisson vous donne-t-elle envie ?

Un petit tour du côté tabac et compagnie, la « paysanne » vend un paquet de cigares « artisanaux » à papa (pas pour lui bien sûr !). Et nous voilà repartit sous un soleil de plomb, à taper la croupe de nos montures jusqu’à en avoir des crampes dans tout le bras… Je trouve ça vraiment nul de devoir cravacher un cheval pour le faire avancer ! Alors que l’on pourrait tout simplement presser les flans, et…zou ! Au galop !



La grotte



Nous débouchons dans un champ rempli de porcelets (toujours sur nos ânes). A notre droite, une grotte imposante se dresse de toute sa taille. Nous mettons pied à terre, et nous dirigeons vers l’entrée. Une fraîcheur incroyable nous rosit les joues. Qu’il fait bon, ici ! (C’est sûr que ce n’est pas la même chose que dehors, où le soleil nous fait tourner à la broche !) Un petit monsieur nous éclaire avec sa lampe torche, et nous fait signe de venir. La grotte est noire de chez noire, et nous ne voyons pas où nous posons les pieds. Papa questionne notre nouveau guide sur la grotte. Voilà tout ce que nous savons :
-nous allons parcourir 200 mètres, jusqu’à la piscine naturelle
-il fait visiter la grotte depuis qu’il a 6 ans
-faites attention, ça glisse (en espagnol…)
Pas très bavard… Nous parcourons les 200 mètres prévus…Rien d’extraordinaire.
Nous retournons sur nos mules, juste un peu triste d’avoir quitter cette fraîcheur agréable… La ballade à dos de canassons se terminera par une bonne salade de tomates, et une sieste pour tout le monde !

Recherche

 

Commentaires

Envoyez-nous directement vos commentaires, vos remarques ou vos suggestions  ici !!!

 

 Che Colin !!!

 Scéance de CNED chez Luisitti

 

 keuf, keuf...et c'est parti