Tanger, Asilah

Ce matin, nous quittons à nouveau Ceuta, direction Tanger et Asilah pour deux jours. La journée commence par le passage de la frontière marocaine. Cette fois, nous sommes rodés…et nous savons à quoi nous attendre. Mais cela ne changera rien. Des papiers, des papiers et encore des papiers. Des grigris, des signatures et des tampons. Tiens, cette fois le médecin nous signe directement nos formulaires sans prendre nos températures. Il doit être malade !!! Mais finalement, malgré notre expérience de l’épreuve, nous perdrons encore une heure. Rien à  faire, il y a toujours autant de monde, d’étapes, de contrôles, de policiers et de douaniers.

Enfin, nous passons, à nous Tanger. Après une heure de route, en passant par une autre autoroute toute neuve, nous débouchons sur le nouveau port de commerce de Tanger, toujours en travaux mais déjà en service. C’est réellement impressionnant. Des travaux pharaoniques pour une réalisation tout aussi gigantesque. Il faut dire que le roi du Maroc a fait du développement économique de la région de Tanger, l’une de ses priorités. Ceci explique toutes ces nouvelles routes et autoroutes, ainsi que ce nouveau port de commerce.

Puis, nous arrivons dans les faubourgs de Tanger. Quelle activité, quel trafic dans les rues. Il y a des voitures dans tous les sens. Nous sentons tout de suite que nous avons changé de dimension. Tanger est l’une des trois plus grandes agglomérations du Maroc. Après dix minutes, nous nous perdons. Les chauffeurs de taxi nous remettent rapidement sur la route de la médina, où nous avons rendez-vous avec Anne, qui sera notre guide pour l’après-midi.

Nous faisons une halte à Dar Nar, une bonne petite adresse dégotée par France. Ce restaurant est installé dans le ravissant patio ombragé de la maison des femmes, à deux pas de l’entrée de la médina. Il est bien sûr tenu par des femmes. L’ambiance est tranquille, détendue, le service est d’une gentillesse incroyable, et la cuisine est excellente. Bref, nos premiers pas à Tanger sont un sans faute.

Après cette première étape, nous partons – ou plutôt courrons – retrouver Anne. Et pour ne rien arranger, nous nous trompons de lieu de rendez-vous !!! Finalement, nous retrouvons Anne et nous partons en direction des beaux quartiers de Tanger, non loin de la Kasbah. Nous verrons de superbes maisons, entourées de beaux jardins que l’on devine derrière de hauts murs. Les plus belles sont souvent propriétés de la famille royale de Maroc. Puis nous revenons à la Kasbah, et terminons notre grand tour dans la médina. Anne nous a montré les endroits principaux de la médina. Nous reviendrons visiter le musée de la kasbah et la légation américaine.

Après cette première journée bien remplie, nous arrivons à Dar Nour, notre hôtel pour deux nuits, au cœur de la Kasbah. C’est en fait un ensemble de plusieurs maisons restaurées et reliées entre elles. L’endroit est magique. Les chambres, toutes différentes, sont aménagées avec goût. Nous avons l’impression d’être dans une grande  maison plutôt que dans un hôtel. Nous prendrons un délicieux repas sur la terrasse qui coiffe l’hôtel, avec une vue superbe sur Tanger. Nous aurons la chance d’assister à un coucher de soleil sur la ville, d’une douceur incroyable, tant par les couleurs que par la tiédeur de l’air.

Le lendemain, nous partons pour Asilah, aussi appelé la ville blanche, petit village de pêcheurs au bord de l’atlantique. La route de la côte longe de belles plages de sable blond, elles-même bordées de programmes immobiliers flambants neufs. Tous les 2 kms, un nouveau programme est installé ou en travaux. Aux dires des locaux, ils sont destinés aux retraités Anglais ou Espagnols…Ca fait peur !!!! Nous imaginons des centaines de semi-résidants du troisième âge parqués dans ces programmes immobiliers, face à la mer…Affligeant !!!

Heureusement, plus loin, Asilah a gardé tout son charme. Nous nous promenons le long des remparts et dans les ruelles de la vieille ville. L’air est frais dans les ruelles, et l’ambiance calme et tranquille, comme nombre de petits villages marocains. Le port de pêche, flambant neuf, détonne au pied des remparts de la vieille ville. Nous imaginons qu’il facilite la vie des pêcheurs, mais il est si bétonné qu’il détruit la vue sur les remparts. Dommage…

Le lendemain, après une bonne nuit, nous profitons de notre dernière journée à Tanger pour visiter le très actif port de Tanger et assistons au spectacle impressionnant de centaines de barques, serrées étrave contre étrave et y dégusterons, avec les doigts ! de délicieuses sardines, sans oublier les dégustations des « cornes de gazelle » dans toutes les pâtisseries de la ville et les savoureux jus d’orange servis dans de petites échoppes colorées.

En fin de journée, nous repartons vers Ceuta. Nous perdrons encore une heure au passage de la frontière, L’administration marocaine ayant encore quelques formulaires à nous faire remplir. Le douanier, en regardant nos passeports, est surpris que nous passions si souvent la frontière (2 fois en trois jours). Il me demandera même si France est résidante Marocaine !!! J’ai failli pouffer de rire, mais il l’aurait sûrement mal pris !!!

Ce soir, retour sur Teoula….et tapas pour tout le monde !!!