Santiago

Deuxième ville de Cuba, berceau de la « revolucion », nous craignions d’arriver dans une grande ville, sale et bruyante. Mais Santiago se révèlera, contre toute attente, calme et tranquille, avec ses petites rues étroites, ses petites places, son quartier français le « Tivoli ».
Nous logeons à l’hôtel Casagrande, en plein centre ville autour de la place Cespedes, cœur de la vieille ville, où Fidel Castro prononça son premier discours au peuple cubain, le 1er janvier 1959. Nous rendons vite notre voiture pour continuer, à pied, en déambulant tranquillement dans les rues en pente de la vieille ville au gré de nos envies.

Notre première visite sera celle de la villa Velazquez. Cette villa, construite entre 1516 et 1530 est la plus ancienne demeure coloniale de Santiago et, parait-il, l’une des plus vieilles d’Amérique latine !!! La visite est très intéressante, avec ses vieilles tommettes, ses charpentes sculptées, et ses balcons en bois de style moucharabieh. Au rez-de-chaussée, se trouve les restes de la première fonderie d’or des colonies. Dans chaque salle, des ambiances sont reconstituées avec le mobilier d’époque ; la salle à manger, le salon, la cuisine au rez-de-chaussée et les chambres et le bureau à l’étage.

En fin d’après-midi, nous retrouvons les Genesis qui logent dans une villa des années 1950, avec piscine. Les enfants se retrouvent avec joie, et tout ce petit monde file dans la piscine. Un délice, après une après-midi bien chaude. Plus tard, nous partons à la chasse au restaurant, avec nos guides en poche. Nous découvrirons un « palladar » (restaurant privé chez l’habitant) sur les toits d’une maison de ville. Les serveurs sont même déguisés en pirates. La cuisine est excellente, et nous nous régalerons tous. France trouvera même un plat délicieux à base de lapin (on peut en parler librement…nous ne sommes pas à bord de Teoula !!!).

Le lendemain, après notre habituelle matinée CNED, nous visitons d’autres quartiers et d’autres musées. J’emmène les garçons, Pierre-Loïc et Colin, visiter le musée de la lutte clandestine. Il y a toujours quelques mitraillettes ou fusils que les garçons adorent, et l’histoire d’un ou plusieurs héros de la révolution. Ici, ce sera l’enfant du pays, Frank Pais, et son équipe – je vous passe les noms – qui ont attaqué le commissariat en 1956, devenu maintenant le musée que nous visitons. Nous verrons même le drapeau original du mouvement du «  26 julio », nom de mouvement révolutionnaire fondé par Fidel Castro.

Nous rejoignons ensuite les filles au musée du Carnaval. Nous les retrouvons en train de danser au son de la conga, musique typiquement cubaine qui constitue la danse principale du carnaval.  Le musée abrite des masques de papier mâché représentant des animaux ou des caricatures humaines, un char en forme de dragon, ainsi qu’une vaste collection de photos en noir et blanc des carnavals à la belle époque.

Nous irons ensuite tous nous rafraichir d’une coupe de glace au plein air. Sous d’immenses parasols en béton peint, on nous propose des glaces à la fraise ou …tutti fruti !!! Tiens, c’est nouveau !!! D’habitude, on nous propose l’incontournable trio vanille, fraise ou chocolat. Nous passons commande de tutti fruti. Finalement, nous aurons tous de la fraise. Il n’y a plus (ou jamais eu) de tutti fruti. Nous nous régalerons mais en restant raisonnables, avec 2 boules chacun. Les cubains eux, raffolent des glaces, et il n’est pas rare de les voir s’engouffrer 5 à 10 boules par personne. Il faut dire qu’à 1 peso cubain la boule, c’est très tentant. Bien sûr, pour nous, tout est au tarif touriste…à 1 CUC la boule…24 fois plus cher pour ceux qui ont suivi !!! Je passerai un bon moment à discuter avec la serveuse pour payer en pesos cubains…après dix bonnes minutes, elle finira par nous accorder de payer au tarif local…Muchas gracias senora…

Le dernier jour, CNED, tri de centaines de photos, rédaction des articles du site…Bref, peu de temps pour visiter. Nous sortirons simplement visiter la cathédrale de la Asuncion à deux pas.
Nous partons le lendemain matin tôt pour La Havane, en avion. Le soir, nous discutons de nos chances d’arriver à bon port, car nous volons dans un Yakoulev de fabrication russe….nous ne sommes pas trop fiers pour demain…
Finalement, notre Yakoulev sera remplacé par un vieux Boeing mexicain…Je ne sais pas si c’est mieux, vu la forme bosselée du fuselage et des ailes…mais après 1h30 de vol, nous arriverons à bon port à La Havane. Ouf !!!