Teoula, voyage en famille autour de l'Atlantique
Pico, la tête dans les nuages
Pico, fait face à Faial, et la vue sur Pico est impressionnante. Il faut dire que vu d’Horta, Pico est un énorme cône volcanique qui culmine à plus de 2300 m, la tête toujours dans les nuages. Nous découvrirons plus tard que Pico est en fait une île beaucoup plus riche est variée que ne laisse présager ce premier aspect imposant.
Après une traversée rapide en ferry, nous louons deux voitures et partons avec les Genesis explorer l’île. Le programme s’annonce chargé car nous n’avons qu’une journée. Nous choisirons de ne pas visiter toute l’île, mais une bonne moitié Ouest, et laisserons l’ascension du sommet du Pico Alto pour une autre fois.
L’île, vaste mais peu peuplée, contraste avec sa voisine Faial. Ici, les villages sont de petite taille et vivent à un rythme tranquille. Seule Madalena, la « grande » ville qui reçoit les ferries plusieurs fois par jours est plus animée. Les autres villages, qui bordent la côte, vivent doucement, et ce n’est pas pour nous déplaire. Nous retrouvons le rythme de certains villages de Flores. Les premiers paysages que nous rencontrons sont par contre plus austères que sur Flores. Noirs, aux formes « molles » figées dans le temps, ce ne sont que successions de coulées de laves qui descendent jusqu’à la mer. La bande d’asphalte qui nous sert de route semble simplement déroulée sur ces coulées de lave. Nous les imaginons, rouges et brûlantes, dévalant le Pico Alto et se jetant dans la mer en bouillonnant. Nous nous sentons tous petits, entre la mer et cet énorme volcan qui nous regarde du haut de ses 2300m.
Pico est l’île de la chasse au cachalot, et l’usine de Caios de Pico traitait encore jusqu’à 300 cachalots par an en 1984. Cette chasse qui n’est plus pratiquée aujourd’hui, est maintenant remplacée par les observations scientifiques ou touristiques. A Lajes, nous visiterons un superbe musée, installé dans d’anciennes maisons de pêcheurs restaurées. Nous découvrirons toutes les étapes de la pêche au cachalot, de la surveillance des vigies à la découpe du cachalot, en passage par la traque et la chasse de ces énormes cétacés. Un documentaire nous plongera dans l’activité des pêcheurs du début du siècle précédent, au cœur des chasses sanglantes, et parfois dangereuses, menées par des équipages pour le moins courageux. Très bien fait, il est aussi très impressionnant, et les enfants, en sortant, tomberons tous d’accord : « C’est horrible…heureusement que c’est fini !!! »
Pico est aussi l’île des vignobles, organisés en petites parcelles, protégées des vents par des kilomètres de petits murets, et parfois des centaines de petits cercles de pierre entourant chaque pied de vigne. Un travail titanesque réalisé par l’homme pour lutter contre la nature parfois sauvage et violente des règne aux Açores. Et au milieu de ces vignobles bruns, noirs et verts, de petits moulins rouge vif attirent l’œil. C’est superbe, et France s’en donne à cœur joie, photographiant à tout va.
Mais Pico, nous surprendra encore, avec ses pâturages à flanc de montage, ses vaches pie, ou rousses par dizaines, ses collines ondulantes et verdoyantes, et toujours ses hortensias en fleurs bordant les routes. Au risque de me répéter, cette île est superbe, tranquille, calme et reposante.
Mais la fin de la journée approche et nous devons reprendre notre ferry pour Faial.
Vignobles protégés des vents de l'atlantique
Les Genesis et les Teoulas en goguette
Des centaines d'églises... et un petit air
de Brésil
Vue sur le Pico Alto, toujours dans les nuages