Teoula, voyage en famille autour de l'Atlantique
MarioKart à Cuba
Conduire à Cuba…un jeu plutôt qu’un sport…Disons, que de cette façon, nos 1200 kilomètres d’Ouest en Est passent plus vite !!!
Tout d’abord, nous avons commencé à Cubacar, un des deux agences d’état qui louent des voitures dans un état à peu près correct. Certes, les voitures ont facilement 100 à 150 000 kilomètres au compteur, mais elles sont bien entretenues. Nous avions lu qu’il fallait faire attention à la roue de secours, car crever n’est pas rare sur les routes cubaines. Bien m’en pris, car la roue de secours avait deux énormes choc dans la jante. Nous avons eu le droit à une roue toute neuve, prise sur une autre voiture…pas plus compliqué que ça !!!
Nous sommes ensuite partis vers l’ouest, direction Las Terrazas via la seule autoroute qui va vers l’est. En quittant le centre de la Havane, et malgré nos deux cartes, nous nous perdons rapidement…et pour cause, il n’y a aucun panneau indicateur le long des routes, même pas pour nous indiquer l’autoroute. Par contre les universités, centres de recherches, laboratoires, sont très bien indiqués, avec des panneaux énormes. On dirait plutôt de la publicité que des panneaux de signalisation, tellement ceux-ci sont grands et nombreux.
Finalement, nous quittons La Havane en nous guidant d’après le soleil, direction plein est. Après trois énormes échangeurs – toujours sans aucun panneau – nous demandons notre route à un cubain. Les transports publics étant si peu nombreux, les cubains passent leur journée à attendre sur le bord de la route, soit un bus, soit une voiture, ou n’importe quel moyen de transport pour avancer. Le bon côté des choses pour nous, c’est qu’il est facile de demander sa route, car il y a toujours un cubain au bord de la route, prêt à nous aider. Mais revenons à nos moutons : nous sommes sur la mauvaise route, et notre cubain nous explique que le mieux est de revenir sur nos pas !!! encore perdu !!!
Demi-tour vers la havane. Au premier grand échangeur, nous redemandons notre route…C’est ici à droite qu’il faut tourner pour tomber sur l’autoroute…Ouf !!!
A nous la quatre-voies vers Pinar del Rio. Nous sommes seuls sur une énorme autoroute !!! Etrange. Bien sûr, il n’y a aucun panneau, ni aucun signalisation au sol, si bien que l’on roule où l’on veut…et il vaut mieux, car au milieu de cette belle autoroute se cachent d’énormes nids de poule…redoutables pour les roues !!! il faut donc rester très concentré et ne pas rouler trop vite…heureusement qu’ils ne bougent pas…mais on dirait un jeu vidéo géant, avec différents obstacles à éviter : nids de poule géants , charrettes à cheval qui remontent dans le sens inverse, des cavaliers, vaches qui traversent sans prévenir, vendeurs d’oignons ou de fromage qui se trouvent sur les voies pour bien montrer leurs marchandises, voitures qui s’arrêtent pour charger ou décharger des passagers, d’autres qui traversent ou font demi-tour, cubains qui attendent, policiers, points de contrôle de vitesse, vautours qui nettoient une carcasse…nous avons même roulé sur des bancs de crabes qui traversaient la route par centaines en arrivant à Trinidad !!! Ici, tout roule, des voitures modernes, des vieilles américaines des années 50, des vieux camions russes, des plus récents….chinois, des motos russes, des camions détournés en bus, des bus…tout roule en dégagent plus ou moins de fumée, plutôt plus d’ailleurs !!! Les plus dangereux sont les bus de la compagnie Transtur, modernes, pleins de touristes pressés, qui font un tour chronométré des endroits « à voir »…Pousse-toi de là…j’arrive !!!
Nous continuons notre route, droit devant. Nous passons sous des ponts fantômes – des ponts inutilisés, dont la construction a été arrêtée depuis le départ des russes, et cherchons notre sortie. Après deux arrêts pour demander notre route, nous tombons sur notre sortie : une petite route, genre route communale, qui part de l’autoroute à angle droit !!! et incroyable, pour la première fois, il y a un PANNEAU !! nous rêvons !!! Tout contents, nous prenons cette petite route, à vitesse réduite car les nids de poule sont plus nombreux, et la chaussée est pleine de bosses qui nous font sauter en l’air. Après deux nouvelles erreurs de navigation, nous arriverons finalement entiers mais fatigués par cette première route. Avec le temps viendra l’habitude et les réflexes pour éviter les pièges des routes cubaines. Nous laissons le véhicule dans le parking de l’hôtel, sous la surveillance de l’inévitable gardien à qui nous laisserons 1 CUC pour la nuit. A Cuba, tout est bon pour faire payer les touristes. A la longue cela devient un peu lassant !!!
Nous avons aussi rapidement appris à nous arrêter au passage des voies ferrées. Non pas qu’il y ait des passages à niveau comme en France, mais la chaussée est si bombée que nous avons l’impression de descendre des marches avec la voiture. Sans compter que les voies ferrées sont souvent utilisées et les trains arrivent sans prévenir !!!
Les bords des routes sont aussi pleins de vie, avec des petites échoppes, des petits restaurants où nous nous arrêtons parfois. Ce fut l’occasion de rencontrer un français qui vit entre la France et Cuba, avec qui nous avons discuté de la vie à Cuba, de son économie parallèle et de ses règles élastiques.
Des centaines de crabes sur la route !!!
Ca passe ou ça casse...
10 Km/h...peut se croiser sur autoroute !!!
40 km/h...Attention, s'arrête sans prévenir !!
Une route enfin dégagée...
mais, c'était sans compter d'autres
usagers !!!