Teoula, voyage en famille autour de l'Atlantique

Mais qu’est ce qu’on fout là !!!

06/10/2008 11:55

Cet après-midi, nous partons pour Gibraltar. Nous avons un peu tardé à partir d’Ibiza, et il faut vite profiter du vent de NE qui nous pousse vers le sud. Le vent devrait se renforcer le lendemain, mais en restant raisonnable, 20/25 Noeuds de vent, et puis nous descendrons au portant, houle et vent dans le dos. Nous devrions rencontrer quelques averses, sans plus. De toutes les façons, il doit pleuvoir deux jours sur Ibiza.

Donc, direction Gibraltar, et c’est parti pour 2 jours et 2 nuits de navigation.

 

Toutes voiles dehors, nous quittons Ibiza en fin d’après-midi, poussé par un vent tiède, nous passons devant Formentera. Après quelques heures, nous voyons deux voiliers à l’horizon que nous rattrapons.

 

En fin d’après-midi, le soleil brille toujours, mais avec un halo autour de lui….je n’aime pas cela…mais j’ai confiance dans mes prévisions météo. Le coucher du soleil est splendide.

 

Après le repas, les enfants se couchent. France et moi nous organisons pour nos quarts. Chacun à son tour, par tranche de deux heures, celui de quart veillant et l’autre dormant dans le carré…au cas où…

 

Nous longeons maintenant les cotes espagnoles et passons devant Alicante. Les lumières des villes éclairent un ciel de plus en plus sombre. Les nuages s’accumulent à vitesse grand V. Le bulletin météo diffusé sur la VHF par la station espagnole nous annonce une visibilité réduite sous les orages…avec des risques d’éclairs…bon…il faudra faire le dos rond sous les orages…

 

Pour longer les cotes espagnoles, nous avions plusieurs options : Près des cotes, plus abrités, mais il faut faire attention aux chalutiers espagnols réputés peu commodes et qui font peu de cas de voiliers, n’hésitant pas à les éperonner, concentrés sur le travail plutôt que sur les plaisanciers qu’ils croiseraient. Seconde option, au large, à l’extérieur du rail dans lequel circulent les cargos – comme sur une autoroute, avec un sens montant et un sens descendant. Nous prenons cette option, en venant des Baléares, c’est sur notre route, et au moins les cargos sont plus civilisés, ont des routes prévisibles, et sont bien visibles sur notre radar.

 

Nous fonçons dans la nuit noire, avec sur notre tribord, les cargos, puis au loin la côte illuminée.

 

Le vent continue de monter, et quelques gouttes commencent à tomber. Je sors ma veste de quart, mais la pluie tombe maintenant à grosses gouttes. Le vent monte et nous pousse inexorablement vers le rail, nous accélérons. Nous avançons maintenant presque aussi vite que les cargos.

 

Un premier éclair, puis deux puis trois…on se croirait en plein jour. Je suis trempé comme une soupe. Je rentre me changer et ressort couvert avec du matériel lourd : ma veste de quart, capuchonnée et ma salopette. Heureusement, il ne fait pas froid, mais simplement très, très humide…en fait, il tombe des trombes d’eau. J’ai l’impression que quelqu’un nous verse des seaux d’eau. Le vent continue de monter et nous slalomons entre les cargos.

 

A deux heures du matin, je décide de réduire le génois, mais rien ne vient…il est bloqué. J’annonce à France que je dois aller à l’avant du bateau, tout à l’avant, regarder l’enrouleur de génois de près. Je me retrouve, accroché par mon harnais, ma lampe torche entre les dents, rampant tel une araignée pour atteindre l’avant du bateau…Mais qu’est-ce que je fous là !!! Quel est le c.. qui a eu cette idée de partir en bateau ???

 

Finalement, après de très longues minutes, je décoince l’enrouleur et entame une marche arrière façon Spiderman trempé. France, inquiète, qui me surveillait de l’arrière du bateau, me voit enfin revenir.

 

Une heure et quatre cargos plus loin, plus rien…plus de pluie, plus de vent…plus rien, sauf un calme étrange. Nous mettons le moteur dans la nuit noire. Une demi-heure plus tard, c’est reparti, mais dans l’autre sens : pluie, éclairs, vent

 

Nous passons la nuit sous la pluie, les éclairs et le vent, attendant impatiemment d’y voir un peu plus clair.

 

Le jour se lève enfin, nous surfons à 12/14 Nds sur une mer bien formée. Teoula se comporte admirablement bien. Nous prenons un ris dans la grand voile pour soulager le bateau, et l’équipage. Le vent semble toujours vouloir monter, la fatigue s’accumule. En guise de nuit nous avons cumulé deux heures chacun au total…sauf les enfants qui émergent de leur couchette les uns après les autres.

 

Nous décidons de faire une pause et de nous arrêter à Carthagène devant laquelle nous passons.

Photos : Mais qu’est ce qu’on fout là !!!

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