Le Sénégal, par Juliette

Bienvenue au CVD

Des couleurs, des odeurs, des gens, de la cuisine…Le folklore de Dakar ne manque pas de rebondissements ! Bien que nous soyons envahit par une colonie de pinces-culs, nous sentons tous que nous allons nous plaire au Sénégal. Nous entamons une bonne brioche (c’est moi qui l’aie faite !) bien méritée, après 6 jours de navigation… Nous débarquons donc dans un petit mouillage, décoré de bateaux coulés –il ne vaut mieux pas être aveugle…- et de bateaux à l’abandon…c’est triste à voir…

Nous mouillons donc sur la plage de Hann, autrefois réputée pour sa splendeur, mais plus maintenant…Il se trouve qu’une odeur de chiotte nous gâche le nez. Les égouts n’ont bien sûr pas trouvé un autre endroit que cette baie pour déverser des bras de poupées et autres dans l’eau…Dégoutant, je vous dis ! Bref… Nous découvrons un service de navette mis à disposition de tous les bateaux du mouillage. Pour appeler le « taxi flottant », il suffit de donner un coup de corne de brume. Résultat : un beau concert de « Pouêeeeeeeeeet » nasillards…Excellent, et à hurler de rire !

Après avoir appelé la navette avec une belle série de trompe, nous débarquons au CVD (Cercle de Voile de Dakar). Un petit coin sympa, à l’ombre des palmiers, en face de la plage nauséabonde. Nous faisons la connaissance de nombreuses personnes sympathiques, et découvrons le restaurant

« Chez Aïda », avec ses délicieuses crevettes au yassa (le yassa est une sauce à base d’oignons légèrement épicée), -on espère juste qu’elle ne vienne pas du mouillage, ou alors nous mangeons des crevettes intoxiquées ! -Miam (ou Beurk…)-

La vérité se trouve à l’intérieur…

Bien que les côtes de Dakar soient calmes et sûres, il n’en est pas autant pour l’intérieur des terres… Je ne dis pas que c’est dangereux, non, pas sur ce point là mais, tout les pickpockets et autres qui viennent vous enquiquiner pour finalement juste glisser la main dans la poche…c’est chiant.

Le fabuleux boubou

Le fabuleux, le majestueux, et le célèbre boubou africain… Qui pourrait ne pas le remarquer ? Personne. En tout cas, pas moi. Des couleurs qui vous éblouissent, des motifs qui vous sautent aux yeux…Du bleu, du jaune, du rose, du vert, du orange, du mauve…Toutes ces couleurs qui vont si bien aux africaines…Décidément, les femmes sont formidables dans leurs tenues –N’est-ce pas les filles ?!-

Le Sine-Saloum

Mar Lodge…

Nous avons quitté Dakar pour rejoindre le Sine-Saloum. Nous dépassons Djifer, en compagnie de Intel Ria, un cata que nous avons rencontré au Sénégal. Nous suivons le fleuve, qui nous mènent jusqu’à Mar Lodge, un petit village au bord de l’eau. Si tôt arrivé, nous assistons aux chants merveilleux d’oiseaux exotiques, qui nous remplissent les tympans de mélodies insolites.

Le lendemain, nous nous empressons de débarquer avec l’annexe sur une plage, en face d’un « campement ». Il faut savoir que ce qu’ils appellent ici les campements, ce sont des restaurants-chambres d’hôtes. Tamser, un jeune homme de Mar Lodge, nous accueille à bras ouverts, et nous propose de faire la visite du village, en compagnie de l’équipage Intel Ria, qui nous rejoint quelques minutes plus tard.

Tamser nous explique que chaque village du Sine-Saloum possède son propre arbre sacré. En effet, en « plein cœur » de Mar Lodge, sur la place principal, un baobab centenaire se fraie un chemin en racines sur la route de sable. Au pied de l’arbre, un peintre colle du sable sur des tableaux de bois. Il nous invite à venir admirer ses œuvres. Il s’appelait Picasso. Eh oui, car ici, tout le monde se donne des surnoms en fonction de sa personnalité, ou de sa profession ! Moi, c’est Marie Laurencin !

A la messe

La messe…ce moment ennuyeux, (en tout cas, pour la plupart) m’a donné envie de danser !

Et oui, car, la messe à Mar Lodge, n’est pas du tout, mais alors pas du tout, comme chez nous !

On prie, bien sûr, mais en chantant ! Mais pas des chants mou-mou, comme en France -voir en Europe !- Djembés, guitares et autres, des chanteurs hors-pairs,… Tout ce beau monde formait une chorale géniale et entrainante…

Les visiteurs inconnus

Nous étions en route vers notre mouillage « de rêve », où nous étions censés être seuls au monde…

Au détour d’un virage, Papa crie :

« Dauphins ! » Jeanne et moi sortons en trombe. En effet, j’ai le temps d’apercevoir deux queues noires qui se balancent dans l’air…Et puis plus rien…plus de trace,…aucunes, pfout, partis !

Trop grand pour des dauphins, trop sveltes pour des globys… Mais qu’est-ce que c’était ?! Nous cherchons dans notre « guide des animaux marins »…Aucun dessin ni description ressemblant à notre découverte, ou plutôt à ma découverte…Je suis la seule à avoir vu ce spectacle,…magnifique. –Dommage pour moi, je déteste poser des questions dont on n’aura jamais les réponses…-

Voilà,…c’est fini ! Enfin, non –ne vous inquiétez pas,…-

Nous sommes partis pour 5/6 jours de navigation, plutôt houleuse, on va dire –dans tout les sens du terme- …