Teoula, voyage en famille autour de l'Atlantique
Las Terrazas
Depuis La Havane, nous avons roulé 3 heures vers l’ouest, sur une énorme autoroute datant du temps de la coopération Russe à Cuba, quittant l’autoroute par une petite route de campagne. Heureusement que nous étions prévenus, sinon nous l’aurions dépassée sans la voir. Nous montons vers un ensemble de collines ; La végétation change rapidement, de nombreux arbres recouvrent les collines et forment une belle forêt où se mêlent palmiers royaux, pins et eucalyptus.
Après avoir franchi l’entrée du parc, nous arrivons dans le petit village de Las Terrazas, calme et tranquille. Las Terrazas est né d’une décision politique de reboiser cette région qui avait subi depuis des siècles des coupes successives des villageois au point d’avoir vu disparaitre toute la forêt initiale. Dès 1968, le gouvernement embaucha des centaines de paysans qui logèrent sur place pour finalement former une petite communauté avec son école, ses commerces et ses maisons. Ceux-ci découpèrent les collines en terrassés – d’où le nom « Las Terrazas » et plantèrent 6 millions d’arbres. En 1985, les autorités décidèrent d’en faire un parc basé sur l’éco-tourisme avant l’heure.
Au dessus du village et de ses 1200 habitants, nous arrivons dans le superbe hôtel Moka qui domine la vallée. Nous avons deux superbes chambres, avec des salles de bains donnant sur les terrasses, comme suspendues dans les arbres. L’hôtel est spacieux, ouvert sur la nature. Les halls et les couloirs sont transpercés par d’énormes arbres. Nous avons réellement l’impression d’être plongés dans la forêt.
Le lendemain, nous visitons le village. L’air est pur, et le village tranquille. Quel contraste après la vie trépidante menée à La Havane. Nous nous promenons au milieu des poules et des poussins, nous empruntons un pont qui surplombe un lac plein de truites et arrivons dans la maison natale de Polo Montanez, chanteur cubain réputé. Sa petite maison, surplombe le lac et respire aussi le calme et la tranquillité.
Nous rentrons en fin d’après-midi pour piquer une tête dans la piscine de l’hôtel. Un luxe que les enfants ont vite adopté !!!
Le lendemain nous visitons les alentours, et atteignons les piscines naturelles de la rivière San Juan. C’est un lieu de détente très couru des cubains. Nous sommes dimanche, et effectivement, dès 11 heures, des familles entières arrivent pour passer l’après-midi au bord de l’eau.
Nos voisins débarquent en force, à 15, avec un demi-cochon rôti en guise de pique-nique, des litres de rhum et l’incontournable jeu de dominos. Très vite, les hommes se mettent autour de la table et commencent des parties endiablées de dominos, sport national à Cuba, avec la boxe et le base-ball. Le rhum aidant, et la température montant, les parties sont de plus en plus bruyantes et animées, mais l’ambiance reste bon enfant. Le demi-cochon diminue a vue d’œil, le rhum aussi !!! Les femmes – 3 ou 4 générations ensemble - discutent tranquillement le long de la rivière, à l’ombre des arbres, en surveillant les enfants qui sautent et plongent dans la piscine naturelle qui nous fait face.
Après nous être régalés (bof, bof…) de pizzas locales – pâte molle et fromage fondu – nous rentrons à l’hôtel pour une après-midi CNED…
Le jour suivant, nous prenons un petit déjeuner copieux autour d’un bon buffet avant de partir pour une excursion dans la forêt. Notre guide, Cécile, parle un Français impeccable. Chemin faisant, elle nous montre les différentes espèces d’arbres et de fougères que nous croiserons durant cette belle promenade. Plus de 180 espèces de fougères se sont développées dans la forêt. Elle nous fait aussi découvrir tous les oiseaux de la forêt parmi lesquels le zunzuncito, (de la famille de colibris, c’est le plus petit oiseau du monde), le tocororo, l’oiseau national de Cuba, (de la famille des pics-verts, il est bleu, blanc, rouge et noir), le tyran à tête de police,… Certaines de ces espèces sont endémiques à Cuba.
Au détour de cette longue promenade, nous découvrons les ruines de deux exploitations de café, construites par des Français dans les années 1820. C’est impressionnant de voir ces ruines, témoin du courage de ces pionniers qui défrichaient les terres pour installer ces plantations de café au milieu de nulle part.
Finalement, après trois heures de promenade dans la forêt, nous arrivons sur les bains de San Juan pour un repas bien mérité. Ce sera l’occasion d’une longue discussion avec Cécile et les enfants sur les difficultés de vivre à Cuba.
Séjour à l'hotel Moka...somptueux
reposant, tranquille...que de bonheur
France et son carnet de voyage
Mister "BorderLine", toujours à la limite de
ce qui est autorisé !!!
Les habitations préfabriquées du village
Lors de notre belle ballade dans la forêt
Défenses naturelles des arbres contre les
rongeurs !!!