Teoula, voyage en famille autour de l'Atlantique

Las Terrazas, par Juliette

27/05/2009 11:24

Las Terrazas et l’Hôtel Moka



Las Terrazas, classé réserve de la biosphère par l’UNESCO, est une région cubaine fabuleuse, parmi tout ces véritables déserts d’autoroutes …Ces « terrasses », abritant des milliers d’arbres replantés offrent un spectacle éblouissant, peuplé d’arbres et de caféiers en quantité incroyable…L’hôtel Moka, célèbre pour sa fabrication « écologique » surplombe la vallée en escalier, et donne une vue éblouissante, notamment de la salle de bain, ou plutôt de la baignoire sur la vallée et son lac ! Chaque soir où l’on prenait tranquillement notre douche, un oiseau magnifique venait se poser sur la branche de l’arbre voisin, ou un lézard chassait les insectes sur le tronc d’en face !



Un peu d’histoire



La vallée de Las Terrazas a été baptisée ainsi à cause de sa construction en « terrasses »,  où des milliers d’arbres ont été replantés. Pourquoi ? Bonne question. Les Français ont débarqués dans cette région quelques centaines d’années auparavant, et ont été séduits pas sa végétation si luxuriante, donc sa terre si fertile et riche en minéraux. Ils ont alors entrepris la construction de plantations de café, profitant de la terre riche pour y planter leurs caféiers. Et ils n’ont pas trouvé mieux à faire que de défricher complètement la forêt pour y planter leurs « chers caféiers ». Puis ils ont abandonné leurs plantations, voyant que les affaires ne marchaient pas comme prévu, et ont laissé cette forêt auparavant si belle, sans arbres et sans aucune vie… Une population de 1000 Cubains a ensuite peu à peu gagné du terrain sur ce terrain désert, et ont entrepris une reforestation de la forêt, exigeant une protection de l’UNESCO. Ces courageux Cubains ce sont battus plus de 100 ans pour redonner la vie à cet endroit mort…Et y sont finalement parvenus ! Plus de 6 milliards d’arbres ont été replantés, grâce à une méthode de « terrasses », d’où le nom « Las Terrazas ». Pas mal, non ?!


Cécile et la forêt



Nous avons profité de notre séjour à l’hôtel Moka, célèbre pour ses randonnées très instructives, de prendre une journée de marche, accompagnée d’une guide, et…normalement tout seuls. Normalement.

Il est 7 heures, tous debout, chaussés et prêts. Nous attendons dans le hall notre guide. Une dame qui a l’air bien en forme et plutôt jolie pour son âge nous accueille…en français ! Ouf ! Et dire que nous pensions que nous, les enfants, n’allions pas pouvoir suivre les explications ! Nous étions en train de discuter lorsqu’un couple d’English/francophone nous rejoint au pas de course. Nous ne sommes pas tout seul…normalement je vous disais, hein ?! Enfin, ils n’ont pas l’air si méchant que ça, ils sont même très sympas. Cécile, notre guide, nous mènent vers une petite route de terre battue, à quelques minutes seulement de l’hôtel. Puis une grosse dame tout essoufflée nous interpelle :
-Wait ! Hey wait !
Oh non…Son mari accoure derrière, lui aussi un peu –beaucoup- rondouillard, le front en sueur. Une autre dame apparait derrière eux :
-Cecilia, ils viennent avec toi ! (en espagnol, mais je ne sais pas traduire)…
Nous commençons à nous enfoncer dans la forêt, les deux « hollandais » derrière nous, à trois kilomètres (excusez-moi, ce n’est pas très sympa, je suis d’accord, mais entre la dame qui râle tout le temps et son mari qui arrache les feuilles des arbres, il y a de quoi critiquer !). Cécile nous montre toutes sortes d’espèce de fougères, qu’elle apprécie particulièrement. Des énormes, de la taille d’un arbre (arborescentes), minuscules et fragiles…L’arbre de l’amour, dont les feuilles souples sont utilisées pour les poèmes d’amour, le palmier royal, arbre national de Cuba, au tronc robuste et vertigineux… Puis les orchidées, aux pétales fines et colorées, ou les « parasites », qui n’en sont en fait pas (elles se nourrissent de l’humidité et de la poussière, et non de la sève et de l’écorce de l’arbre), et enfin le gommier rouge, utilisé pour les crayons de bois, et plus connu des Cubains sous le nom de « l’arbre à touristes », à la croûte rouge qui pèle, comme les Anglais !

Puis viennent les oiseaux : le tirant à tête de police, au bec orange et au poitrail noir et blanc, le sucrier, qui pousse des cris si aigus et chantant qu’il donne envie de chanter à notre tour, le « zunzuncito », ou oiseau-mouche, l’oiseau le plus petit du monde, le « tinosa », célèbre vautour à tête rouge, le merle-titilleur, imitant à merveille le chant des autres oiseaux, et enfin le « tocororo », espèce endémique de Cuba et symbole du pays. Cécile s’avère être une guide très intéressante, pleine de ressources et d’humour. Nous croiserons également sur la route un petit serpent, mort bien heureusement (des passants lui avait coupés la tête)…Quelle belle ballade ! Celle-ci se terminera vers 13 heures, devant un verre de Cuba-libre, en face de Cécile et de nos hollandais…

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 Notre bel hotel, le Moka

 Un détour de notre ballade en forêt