Faial, Horta la ligne d'arrivée de toutes les transats

Faial, surement l’île la plus connue de tous les navigateurs, avec Horta, son port bien abrité, et chez Peter, l’incontournable café où tous les navigateurs se retrouvent et trinquent au succès de leurs traversées. Toutes les langues se mélangent, toutes les nationalités sont présentes, même si les Français sont en plus grand nombre. Les fanions et autres T-shirts sont accrochés au mur ou pendent du plafond, chacun témoignant d’une aventure ou d’une traversée réellement vécue, créant une ambiance de marins unique au monde. Et sous ces centaines de témoignages, la bière coule à flots…dans la joie et la bonne humeur.

Faial, est un peu plus grande que Flores, mais surtout plus développée et aussi plus habitée, avec ses 16000 habitants. Horta, ville principale et port de l’île attire la majorité de l’activité de l’île. De là, nous avons une vue directe sur Pico, l’île voisine distante de seulement quelques milles.

Faial, c’est aussi sa campagne verdoyante et vallonnée, ses routes bordées d’hortensia en fleur, ses petits villages, et ses roches volcaniques rouges et noires.

Nous visiterons un paysage lunaire incroyable, au nord de l’île, sur le site de la dernière éruption volcanique. C’est ici, qu’en 1957, à un kilomètre de l’île, de violentes explosions sous-marines eurent lieu, s’intensifiant au point de projeter avec violence cendres, pierres ponces et fumées sur plusieurs centaines de mètres. Une semaine après, une île d’une centaine de mètres de hauteur s’était formée. De nombreuses maisons furent détruites, et le phare qui était auparavant au bord de la falaise, était désormais à l’intérieur des terres !!! Aujourd’hui, un très beau musée flambant neuf, construit sur place, retrace l’histoire du site. Tous, petits et grands, avons été impressionnés par les images impressionnantes tournées à l’époque.

A l’extérieur, les traces de coulées de lave sont encore visibles, et il ne faut pas beaucoup d’imagination pour revivre l’évènement. Le sol est couvert d’une fine poussière, sorte de sable de lave, et d’énormes blocs de lave descendent jusqu’à la mer. Nous avons presque l’impression de les voir encore en mouvement. La végétation n’a pas encore repris ses droits, et seules quelques colonies de pétrels occupent déjà les lieux.

Faial, c’est aussi, à l’occasion de la Saint Jean, des fêtes dans de nombreux villages de Faial et des autres îles des Açores. Nous irons à près de Flamengos, autour d’une église dédiée à Saint Jean, accrochée sur les flancs du volcan, où chaque année se tient un défilé en habits traditionnels ainsi qu’un concours de chants traditionnels, où chaque village présente ses chants, ses tenues et ses danses. Nous profiterons de cette fête locale, aux airs de kermesse, pour gouter les plats locaux : boudin noir, saucisses au Chorizo, fèves en sauce, pomme de terre pimentées, vins locaux – plutôt corsés, et bières locales.

Faial, ce sera aussi pour nous l’occasion de nos retrouvailles avec les Genesis. Les enfants – et les parents – sont ravis de se retrouver et de partager leurs expériences, leurs petites ou leurs grandes histoires de la traversée. Les paires ou trios d’enfants se reforment instantanément, comme s’ils s’étaient quittés la veille de Cuba. Nous passerons quatre jours très agréables à nous balader et à découvrir l’île avec les Genesis.

Faial, c’est aussi l’île – avec Pico – de la chasse à la baleine. Aujourd’hui, cette activité tombée en désuétude, concurrencée par le pétrole, s’est transformée en activité touristique, le « Whale Watching », autrement dit l’observation des baleines, cachalots et autres dauphins. C’est beaucoup mieux ainsi. Nous sortirons une matinée, à la recherche des cachalots. Nous serons bien servis, avec une dizaine de contacts avec des cachalots, et la visite d’un énorme groupe d’une centaine de dauphins. Nous verrons à cette occasion nos premiers dauphins à bandes (« striped dolphins » pour les amateurs).

A Horta, il y a aussi une tradition pour tous les équipages, à moins que ce ne soit une superstition !!! Chaque bateau doit laisser sur le sol ou les murs de la jetée une peinture marquant son passage, sinon….c’est, dit-on, du mauvais temps assuré !!! Du coup, le sol et les murs des jetées sont couverts et recouverts par ces peintures. Certaines sont de véritables œuvres d’art…la nôtre en fera partie assurément !!! Nous travaillerons jusqu’à la dernière minute à notre œuvre, qui marquera le passage de Teoula aux Açores.

Nous recroiserons Essentiel, en partance pour le Portugal, et Alex de Maranatha qui aura finement mené son bateau à travers l’atlantique en une vingtaine de jours. Bravo à lui !!!