Teoula, voyage en famille autour de l'Atlantique

Découverte de l’île de Lanzarote

14/11/2008 19:49

Aujourd’hui, location de voiture et découverte de la 4ème île des Canaries en superficie dont le paysage très particulier est du aux nombreuses éruptions volcaniques survenues tout au long des 18ème et 19ème siècle (la dernière datant de 1736).

 

Nous commençons nos visites par la Fondation César Manrique, célèbre peintre et architecte qui travailla beaucoup sur l’intégration de son architecture dans l’environnement naturel très spécifique de l’île. Nous visitons sa maison construite dans une coulée de lave. L’intérieur fait ressortir le basalte noir du site contrastant avec les murs blancs des maisons traditionnelles de l’île tandis que le sous-sol profite de 5 bulles volcaniques reliées artificiellement entre elles et abritant de superbes salons : le blanc, le rouge, l’écossais, … Nous aimons tout particulièrement les larges espaces et les grandes baies semblables à des cartes postales et plongeant sur une charmante église d’un blanc lumineux perchée sur une colline de sable noir ou encore ces multiples bulles et ouvertures filtrant une lumière naturelle si douce. Nous nous y sentons très bien…

 

Autre curiosité à ne pas manquer sur l’île : le Mirador del Rio, conçu par le fameux Manrique, d’où la vue plonge à plus de 480 m de haut sur La Graciosa (l’île sur laquelle nous étions hier) et les deux autres îlots du nord de Lanzarote. La vue est splendide sur les eaux turquoises de la playa Francesca où mouillent encore quelques bateaux rencontrés précédemment.

 

Puis redescente vers le centre de l’île en contournant de douces collines rouges contrastant avec le sable noir des scories, le blanc aveuglant des maisons, le vert des vignes et des palmiers-cactus. En suivant cette jolie route, nous arrivons à Teguise, ancien centre historique de l’île fondée en 1428 par un normand (ils sont partout ces français). C’est une charmante petite ville où il faut bon flâner le long de ses ruelles bordées de maisons blanches aux volets bleus ou verts. Nous en profiterons pour visiter le Palacio Spinola, vaste demeure dont la simplicité est caractéristique de l’architecture de Lanzarote. Nous jouons à cache-cache dans de vastes pièces de noble allure entourant un très beau et ô combien odorant patio.

 

Nous n’arrêtons pas de parler de pirates à Colin, car cette île fut la cible de leurs attaques pendant de nombreuses années et lui faisons la surprise de la visite du Castillo de Santa Barbara, véritable tour de guet du 14ème siècle servant à surveiller les approches des pirates et corsaires. Le château est parfaitement bien conservé et l’on s’y croirait, surtout le Chevalier Colin …

 

La fin d’après-midi approche et nous voudrions faire un détour par la route des vins, bordées de nombreuses vignes et « châteaux d’appellation » qui s’inscrivent dans un paysage magnifique. Les viticulteurs de l’île utilisent des méthodes très particulières pour faire pousser la vigne dans la lave : le sable volcanique joue le rôle de capteur d’humidité la nuit et de régulateur thermique. Ainsi, les alentours de cette superbe route sont-ils creusés de petites fosses semi-circulaires protégées du vent par des murets de pierre volcanique qui permettent aux plants d’atteindre le sous-sol. Les fragiles plants de vigne vert tendre ressortent sur leur tapis de lave et tous ces murets circulaires forment de très belles volutes.

 

Provision de vin blanc faite, nous redescendons vers le sud et plus particulièrement vers la partie de l’île ayant été détruite par les formidables éruptions des années 1730 à 1736. La lave et les scories ont recouvert plus de 200 km², soit environ ¼ de l’île …Le paysage est complètement lunaire : gigantesques coulées de lave, scories, cendres, le noir domine …. Seule se détache une colline rouge …. C’est très beau, mais au bout d’1/2 heure, cela lasse et nous préférons retourner vers des paysages plus avenants.

 

El Golfo sera donc la fin de notre périple. Petit village de pêcheur réputé pour ses délicieux poissons frais mais aussi pour sa lagune d’un vert presque fluo (l’eau de cette lagune étant très salée et très dense). En effet, sous cette jolie lumière de fin de journée, l’effet est surnaturel.

 

Il ne nous reste plus qu’à trouver THE petit resto sympa pour assister au coucher de soleil et y déguster de délicieux poissons du jour. Nous le trouvâmes bien sûr !! et y dégustèrent notre première sangria suivie des fameuses « papas arrugadas » cuites dans une eau très salée et dégustées avec la peau sur laquelle le sel a déposé une pellicule blanche (délicieux), accompagnées des fameuses mojos verte (sauce douce à base de coriandre et persil) et rouge (sauce piquante à base de piment rouge, safran et cumin). Nous resterons tranquillement là à assister au coucher du soleil (vu depuis la terre pour une fois…).

 

Le temps se gâtera les 3 jours suivants …. tant mieux, ces jours étaient destinés aux immersions Cned !!  

 

Quant à nos soirées, elles seront … libanaises grâce à Rolando et Sara, nos deux aventuriers polyglottes (ils parlent couramment français, anglais, italien et arabe, ce qui épate beaucoup les enfants) avec qui nous partagerons apéritifs sur les deux bateaux, restos et surtout découverte d’un pays que nous ne connaissons absolument pas. Ils nous parlent de la guerre et de la situation actuelle extrêmement complexe, mais aussi de leur culture, de leur vie et surtout de la cuisine libanaise, Rolando étant un fin gastronome.

 

Vendredi : 11H00… nous larguons les amarres, direction Tenerife, la plus grande des îles de l’archipel, pour 24 heures de navigation et cela commence plutôt mal : vent de travers mais surtout vagues hachées et déferlantes de travers aussi, cela cogne fort sur et sous le bateau et après une heure de Cned, tout le monde rend les armes et s’allonge, nauséeux …. Je n’échappe pas à la règle et cet état perdurera jusqu’en début de soirée : arrghh … En chemin, nous suivons et dépassons un monocoque irlandais : « Balu » et Frank entame une discussion par VHF avec eux. Ils trouvent que nous allons beaucoup trop vite (eh oui, avec un cata …) et que nous risquons d’arriver en pleine nuit à Ténérife. Mais Frank pense réduire notre vitesse en réduisant le solent …hélas, notre cata est vraiment toujours aussi rapide et il nous faudra affaler la grand voile en pleine nuit, comme d’habitude !

Photos de Lanzarote

/album/photos-de-lanzarote/pa192726-jpg/
/album/photos-de-lanzarote/pa192732-jpg/
/album/photos-de-lanzarote/pa192740-jpg/
/album/photos-de-lanzarote/pa192747-jpg/
/album/photos-de-lanzarote/pa202751-jpg/
/album/photos-de-lanzarote/pa202757-jpg/
/album/photos-de-lanzarote/pa202764-jpg/
/album/photos-de-lanzarote/pa202773-jpg/

Recherche

 

Commentaires

Envoyez-nous directement vos commentaires, vos remarques ou vos suggestions  ici !!!

 

 Les vignobles de Lanzarote...

 Pause à El Golfo