Teoula, voyage en famille autour de l'Atlantique
Cienfuegos
Après quatre heures de route de la Havane, nous arrivons à Cienfuegos, troisième ville de Cuba par la taille, mais pourtant si tranquille. Logée au fond d’une très belle baie, Cienfuegos, fondée en 1819 par des colons français venus de Louisiane, s’est ensuite développée à la fin du XIXème siècle avec l’industrie de la canne à sucre. De cette époque, elle a gardé le charme de ses belles maisons de maître, et les magnifiques édifices de style néoclassique construits par les riches négociants à la fin du XIXème siècle. Le centre ville est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2005.
La ville est organisée autour de deux pôles : le centre ville historique, animé et bruyant – comme de nombreuses villes à Cuba - traversé par « El Prado » où déambulent tous les habitants le soir venu, et la « Punta Gorda », plus calme et résidentielle, reliée au centre ville par l’incontournable « malecon » qui longe la baie.
Nous nous arrêtons chez notre contact, qui nous emmène dans notre « casa particulare » - chambre d’hôte chez l’habitant – où nous devons loger. Valentin et Lily nous accueillent très gentiment, mais l’endroit, bien que propre et bien situé dans le centre ville, ne nous enchante pas vraiment. Notre chambres est aveugle, éclairée par une ampoule tristounette qui pend du plafond. Celle des enfants à une fenêtre qui donne sur la rue – nous sommes au rez-de-chaussée -, sans vitre comme partout à Cuba… Les enfants ont l’impression d’avoir leur lit sur le trottoir !!! Sans compter le bruit. Nos hôtes voient bien nos mines s’allonger, mais ils sont tellement accueillants que nous posons nos valises et tentons d’oublier cette première impression.
Effectivement, Valentin et Lily sont attentionnés. Le repas du soir est l’occasion de faire un peu mieux leur connaissance, et d’apprécier leur cuisine succulente. Le repas se terminera par un flan…hum…un vrai délice !!!
Nous nous couchons repus, mais rapidement nous nous apercevons qu’il est impossible de dormir ; entre les enfants qui jouent au foot dans la rue, les voitures pétaradantes qui passent, les chiens qui aboient, et les cubains qui s’interpellent d’une fenêtre à l’autre, les enfants n’arrivent pas à trouver leur sommeil avant minuit. Mais finalement, tout le monde s’endort enfin…pour être réveillés le lendemain à 6 heures du matin par des bruits étranges : on dirait que quelqu’un pousse un chariot de supermarché dans la rue en criant de toutes ses forces !!! Mais non content de crier, il sonne à toutes les portes !!! Un de ces boucans !!! A réveiller les morts !!! Nous sommes donc tous réveillés à 6 heures, en nous demandant ce qui se passe.
Le lendemain, au petit déjeuner, devant nos airs hagards, Valentin et Lily, se confondent en excuses, et nous apprennent que c’était le vendeur de pain qui criait « el pan...el pan… »…
Charmant. Ce qui n’est pas dit mais qu’il faut comprendre…c’est qu’il passe tous les matins !!! Nous leur faisons rapidement comprendre que nous ne pourrons pas rester chez eux, et nous partons explorer « Punta Gorda » le matin même pour trouver une autre « casa particulare ». Ce sera chose faire grâce à Maylin et Tony qui tiennent une « casa particulare » charmante au bout de la pointe et qui se décarcassent pour nous trouver une casa libre pour le soir même.
Nous arrivons alors chez Sunilda et Eduardo, dans une petite casa particulare de la « Punta Gorda », dont la jardin et la terrasse donnent sur la baie. C’est le paradis. La maison est une vieille maison en bois rouge et blanche, vestige des premiers colons de Louisiane. Eux aussi, sont d’une gentillesse incroyable, et nous gâtent à chaque repas !!! Bref, nous passons ici des journées – et des nuits – tranquilles et agréables, avec des matinées CNED vue sur mer, des petits déjeuners et des repas au bord de l’eau. Qui mieux que nous ??
Les après-midi sont réservées aux visites de la vieille ville, qui possèdent de très nombreux bâtiments de la fin du XIXème siècle, notamment autour de la place Jose Marti qui nous donne l’impression que le temps s’est arrêté ici. Nous trouverons même un arc de triomphe au bout de cette place !!!
Nous visiterons le théâtre Tomas Terry, théâtre inauguré en 1900 qui semble ne pas avoir bougé…chaises en bois à l’ancienne, balcons style néo-colonial, colonnes en fer et architecture intérieure façon Eiffel. Il ne manquait qu’un air de french cancan et nous étions projetés dans l’ambiance cabaret du siècle dernier.
Nous visiterons aussi le musée de la ville, et nous découvrirons une merveilleuse machine à musique datant de 1820 que le guide fera fonctionner à la grande joie des enfants. Un incroyable meuble musical, mêlant marqueterie, ferronnerie, horlogerie et musique.
Nous visiterons le jardin botanique de Cienfuegos, à 20 kms de la ville. Ce parc, créé en 1901 par un riche sucrier s’étend sur 90 hectares. Il abrite 1400 espèces végétales différentes, dont une grande collection de palmiers et de bambous. Nous serons guidés par une guide parlant français – un luxe pour nous – qui nous présentera toutes sortes d’arbres, de fleurs et de fruits. Bien sûr nous verrons l’inévitable palmier royal, arbre national, des tecks, des acajous, des cactus, des « pieds d’éléphant », et d’énormes bambous de vingt mètres de haut qui font une douce musique en bougeant au gré du vent. Elle nous a même parlé de la « bambouseraie », fameuse pépinière de bambous dans le sud de la France, où des centaines de variétés de bambous poussent à l’abri d’un microclimat très favorable.
Superbe palais Valle à Cienfuegos
Le même, à l'intérieur
Notre belle petite "Casa particulare"
CNED pour les enfants...
Après le CNED...récré pour tout le monde
Il y a même des glaces...Pas belle la récré !!!
Une petite piqûre de rappel pour ceux qui
pensent à autre chose...
Propagande encore et toujours.
Fidel veille...
...ou en grand...