Teoula, voyage en famille autour de l'Atlantique

Ceuta

19/08/2009 19:22

Après 6 jours de mer, nous arrivons en fin d’après-midi à Ceuta. Ceuta est une enclave espagnole en territoire Marocain, comme Melilla, 130 NM plus à l’est. Témoin étrange des guerres entre les Espagnols et les Arabes, Ceuta affiche fièrement son appartenance à l’Espagne. Le premier regard, en entrant dans le port, tombe sur de grands drapeaux espagnols. La couleur est clairement affichée. Bienvenue en terre hispanique. Du reste, l’architecture des immeubles bordant le front de mer fait penser immanquablement à ceux de Santa Cruz de Tenerife, aux Canaries.

Après des semaines passées aux Açores, en terre portugaise, nous voici de retour en terre « connue » et sommes tout de suite plus à l’aise avec la langue espagnole. L’accueil dans le port est sympathique bien qu’un peu nonchalant. Certes il y a un marinero qui nous accueille, mais il est fort occupé à parler avec un de ses collègues…alors qu’un bateau arrive ou pas, cela ne le dérange pas plus que cela. Il nous désigne deux « ficelles » qui doivent mener aux pendilles avec lesquelles nous devons amarrer Teoula. L’une est effectivement présente, bien sale, dégoulinante de toutes les saletés qui trainent au fond du port. Quant à l’autre…elle n’existe pas…enfin, si c’est la « ficelle » qui continue, aussi sale que sa voisine mais en plus d’une taille ridiculement petite. Je demande au marinero dans mon meilleur espagnol (et j’ai fait des progrès depuis le départ) où est la pendille. Il me dit que c’est ce que je tiens dans la main. Quand je lui dis que je doute que cela soit une pendille, il me raconte une histoire à dormir debout, pour finir avec un classique « c’est tout ce que j’ai »….Autrement dit, « Si je ne suis pas content, c’est le même prix… ». Le problème, c’est que le lendemain, la météo annonce 20/25 Nds de vent, qui, dans le détroit de Gibraltar, peuvent facilement monter à 30/35 Nds, et j’ai envie que Teoula soit bien accroché pendant que nous visitons le Maroc. Je lui explique mes craintes et ne réussis qu’à obtenir un haussement d’épaules. C’est clair, c’est ça ou rien. Finalement, je devrais m’en contenter, et le vent annoncé sera moins fort que prévu.

A peine arrivés, nous débarquons, direction le « Parque Maritimo del Mediterraneo », immense piscine de mer en plein air, avec plages et ilots artificiels, restaurants, jardins…et termineront l’après-midi dans l’eau pour nous rafraichir. Car ici, à Ceuta, la température est montée d’un cran. Oubliés les 24°c des Açores. Ici, nous frisons les 32°c…et cela fait du bien. Nous remettons nos tenues préférées : maillots de bains et tee-shirts, tenues que nous avons portées pendant pratiquement 8 mois. Nous revivons, mais nous ne voyons pas l’heure tourner, et nous ferons la fermeture du parc, en sortirons bons derniers vers 20h.

Nous irons ensuite nous balader en ville, descendre et monter les rues piétonnes au milieu de la foule qui profite de la douceur de la fin de la journée pour déambuler dans les ramblas. Les terrasses de bars à tapas se remplissent, mais nous avons faim et nous cherchons un « vrai » restaurant. Notre chemin nous mènera jusqu’au Firenze, restaurant italien où nous dégusterons d’excellentes pâtes maison. Les tapas seront pour un autre jour…

Le lendemain, grand nettoyage de Teoula, intérieur et extérieur, car après 6 jours de navigation, le pont est couvert de sel, et l’intérieur a besoin d’un grand bol d’air !!! Quelques heures plus tard, notre Teoula est propre comme un sou neuf, et nous pouvons repartir à la découverte de Ceuta.
Direction, l’autre côté de Ceuta, qui donne vers le sud, sur la côte Marocaine. Nous traversons la ville en dix minutes et découvrons une autre facette de Ceuta, avec ses plages bondées, ses jets-skis, et ses centaines de plagistes. Finalement, nous nous réfugierons dans une grande cantine, restaurant du « Club Natacion Cabrella », populaire, sympathique, et savoureux.
Nous continuerons la visite de Ceuta par le jardin de la Argentina, grand jardin public avec des jeux tous plus amusants les uns que les autres. Puis France ne résistera pas et partira faire les soldes. Quant à nous, les enfants et moi, nous nous engouffrons dans le seul cinéma de Ceuta pour voir "l’Age de glace 3 », version espagnole. Les enfants voulaient déjà aller le voir à Ponta Delgada, mais la version portugaise ne me disait rien. Va pour la version espagnole, avant – j’imagine - la version française. Nous sortirons contents de l’avoir vu, mais un peu déçu par le rythme inutilement rapide et saccadé.

Photos : Ceuta

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